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Ip Man 4 : Le dernier combat : notre avis

Fan de Kung fu ? Découvrez sans tarder le film IP Man 4 : le dernier combat ! Le dernier chapitre de la saga Ip Man voit le héros lutter non seulement contre les défis de l’arène, mais aussi contre ceux de sa vie personnelle.

L’acteur Donnie Yen

Dire que l’acteur hongkongais Donnie Yen est une « légende » est un euphémisme. Avec une carrière qui s’étend sur près de quatre décennies, cette mégastar de l’action est devenue l’un des visages les plus reconnaissables de l’industrie cinématographique, passant sans transition de son quartier natal de Hong Kong au grand écran avec des films comme Blade II, Rogue One : A Star Wars Story et xXx : Reactivated.

Mais c’est lorsque Donnie Yen a endossé le rôle du grand maître du Wing Chun, Ip Man, dans le film Ip Man de 2008, qu’il a vraiment pris son envol. Depuis la sortie de ce film, Donnie Yen a été crédité par beaucoup, pour avoir popularisé le style d’arts martiaux Wing Chung en Chine et il est fort possible que son travail avec les films Ip Man soit son héritage le plus durable pour les fans.

donnie yen ip man 4

Le film Ip Man 4 : notre avis

Le principe de Ip Man 4 est que notre héros quitte son territoire de Hong Kong pour se rendre en Amérique à l’invitation de son ancien élève Bruce Lee (Danny Chan Kwok-Kwan), qui a commencé à enseigner les arts martiaux aux Occidentaux. Il n’est pas surprenant que cette initiative, associée à l’arrogance de Bruce Lee, ne plaise pas aux maîtres de Kung Fu de San Francisco, ce qui entraîne des problèmes.

Pour mieux comprendre la position occidentalophobe adoptée par ces maîtres d’arts martiaux, il faut faire un bref retour sur l’histoire. Avec la fin de la ruée vers l’or californienne et l’achèvement du chemin de fer transcontinental à la fin des années 1800, il y a eu une pénurie soudaine d’emplois due à la faiblesse de l’économie américaine. Et à ce moment-là, cette importante main-d’œuvre chinoise était considérée comme une menace pour la sécurité de l’emploi local. Repoussés par une discrimination extrême, ces immigrants chinois se sont regroupés dans des sanctuaires sûrs, qui ont fini par s’étendre aux quartiers chinois par la suite. Pour ajouter l’insulte à l’injure, la loi leur interdisait en outre de témoigner au tribunal, de posséder des biens, de voter, de se marier avec des non-Chinois et de travailler dans des agences institutionnelles.

Un siècle plus tard, les choses se sont améliorées, mais la méfiance générale entre les deux groupes ethniques est toujours présente. Et c’est pour cette raison que la communauté locale des arts martiaux était en profond désaccord avec ce que Bruce Lee était en train de faire. Mais Ip Man a fait confiance à l’instinct de son précieux élève et a vu dans le fait de « partager les enseignements des arts martiaux avec les Occidentaux » une occasion de combler le fossé entre deux cultures très différentes.

Malheureusement, le film n’exploite pas tout à fait ce message essentiel. Et c’est là que réside son plus grand problème. Presque tous les personnages non asiatiques sont au mieux des caricatures, et leur mauvais jeu d’acteur n’a fait qu’empirer les choses. Le principal antagoniste du film, Barton Geddes (Scott Adkins), est un sergent de marine raciste, sans histoire et aux motivations inconnues. Nous ne savons presque rien de ce personnage, si ce n’est qu’il est un combattant brutal qui a une sérieuse dent contre les Chinois. C’est tout. Les dialogues mielleux des acteurs étrangers du film peuvent être dus au manque d’expérience du réalisateur dans le maniement des acteurs occidentaux ou simplement au fait qu’ils sont de mauvais acteurs. Mais on ne peut pas en dire autant de Donnie Yen, Danny Kwok-Kwan Chan ou Wu Yue.

Avec Ip Man 4, Donnie Yen offre une performance plus discrète et nuancée, touchante et sincère. C’est un homme qui a traversé de nombreuses tempêtes, mais qui doit maintenant relever des défis de nature plus personnelle. Son fils Ip Ching (Jim Liu) se bat souvent à l’école, ne suivant pas les conseils de son père et, pour ne rien arranger, Ip Man est atteint d’un cancer de la gorge. Donnie Yen intériorise toutes ces émotions complexes et saisit de façon douloureusement réaliste les conséquences qu’elles ont sur Ip Man.

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Danny Chan dans le rôle de Bruce Lee est un autre personnage qui mérite d’être mentionné. Danny Chan capture ici sans effort le talent et la bravade légendaires des artistes martiaux. Ce serait vraiment un rêve devenu réalité si Danny Chan et les producteurs d’Ip Man faisaient équipe pour un film de Bruce Lee dans un avenir proche. Wu Yue offre également une performance mémorable alors que l’ancien adversaire d’Ip Man est devenu l’allié de Wan Zong-hua, président de l’Association chinoise de bienfaisance.

Mais Ip Man 4 serait manifestement incomplet sans les séquences d’action palpitantes chorégraphiées par l’inimitable Yuen Woo Ping (The Matrix). Le compositeur Kenji Kawai (Ghost in the Shell) évoque une fois de plus une partition épique à la hauteur de la portée et de l’ambition du film, en capturant avec autant d’habileté les moments d’introspection tranquilles du film que les scènes d’action bombardantes.

La saga Ip Man a véritablement immortalisé le légendaire art martial avec ses films, cela ne fait aucun doute. Depuis plus d’une décennie, la franchise captive le public avec ses personnages captivants, son histoire captivante et ses scènes d’action exaltantes. Ip Man 4 : Le dernier combat a quelques défauts, mais il apporte une conclusion satisfaisante à cette saga épique.

Donnie Yen a dit que Ip Man 4 serait son dernier film de kung-fu, mais on le reverra dans d’autres films notamment dans Mulan, qui devrait sortir au cinéma le 19 août sauf changement.

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